Résidus phytos : 96,3 % des échantillons alimentaires respectent les limites

En 2022, 3,7 % des échantillons de denrées alimentaires prélevés dépassaient les limites maximales de résidus de produits phytosanitaires (LMR) autorisées contre 3,9 % en 2021. Ce sont les résultats de l’Efsa (autorité européenne de sécurité des aliments), dévoilés dans son rapport annuel sur les résidus de pesticides le 23 avril 2024.

110 829 échantillons alimentaires ont été prélevés au sein de l’Union européenne en 2022, soit une augmentation d’un quart du nombre d’échantillons par rapport à 2021.

Légère hausse de la part d’échantillons respectant les limites légales

Dans le cadre du programme européen de contrôle pluriannuel (EU MACP), le même panier de produits est analysé tous les trois ans, « ce qui permet d’observer des tendances à la hausse ou à la baisse pour ces aliments spécifiques ».

Ainsi, des échantillons de douze produits alimentaires courants ont été prélevés et comparé aux analyses de résidus de l’année 2019. Ce panier d’échantillons inclut : pommes, fraises, pêches, laitues, choux pommés, tomates, épinards, grains d’avoine, grain d’orge, lait de vache, graisse de porc et vin.

Dans ce sous-ensemble de 11 727 échantillons, 98,4 % se situaient dans les limites légales, en légère progression (98 % en 2019). En détail :

• 51,4 % des échantillons ne contenaient pas de résidus quantifiables ;
• 47 % des échantillons contenaient des résidus quantifiables ne dépassant pas les limites légales ;
• 1,6 % contenait des résidus dépassant les niveaux autorisés.

Faible risque pour la santé des consommateurs

Comparativement aux analyses de 2019, le rapport de l’Efsa précise que le niveau de dépassement des limites maximales autorisées a baissé « pour les pommes, les pêches, les fraises, la graisse de porc et les épinards ».

Il a cependant augmenté « pour les choux pommés, les tomates, les laitues, les grains d’orge et d’avoine ». L’Efsa ajoute par ailleurs qu’« aucun échantillon de lait de vache contenant des résidus supérieurs à la LMR n’a été détecté ».

À partir des évaluations réalisées, l’Efsa a conclu que « l’exposition estimée aux résidus de pesticides dans les aliments testés ne présentait qu’un faible risque pour la santé des consommateurs ».